
La Ligue canadienne de football a certainement une intention de ressembler davantage à la gigantesque NFL. C’est ce qu’on peut déduire à la suite des nouveaux règlements confirmés par la LCF pour les saisons 2026 et 2027.
Cette annonce a rapidement suscité de vives réactions au sein des joueurs, plusieurs affirmant avoir été pris de court par la décision du circuit. Marc-Antoine Dequoy, maraudeur vedette des Alouettes de Montréal, a exprimé la surprise générale ressentie au sein des Alouettes et à travers la ligue.
«On ne s’attendait pas à ça. Je dirais que c’est mitigé en ce moment. Il y aura beaucoup de réflexion à faire» – Marc-Antoine Dequoy
Ces ajustements, dont les détails complets restent encore à être assimilés par les équipes, devraient transformer plusieurs aspects du jeu et de la gestion des alignements. Du côté des joueurs, l’incertitude domine.
Certains y voient une occasion d’améliorer le spectacle et de moderniser le football canadien, alors que d’autres redoutent des impacts plus négatifs.
Pour les organisations, ces nouveaux règlements impliquent une révision de la planification stratégique à long terme. Les entraîneurs et directeurs généraux devront adapter leurs méthodes d’entraînement, leurs choix de personnel et leurs stratégies de recrutement. L’un des enjeux majeurs résidera dans la capacité des équipes à s’ajuster rapidement.
Mais, il y a aussi du positif qui ressort de cette nouvelle règlementation, selon le directeur général et patron des opérations football des Moineaux, Danny Maciocia. Surtout en ce qui à trait au recul des poteaux à l’arrière de la zone des buts:
«Je n’ai jamais compris pourquoi ils étaient placés sur la ligne de but pour la sécurité des joueurs. On a déjà vu des collisions. Charleston Rambo a heurté le poteau en début de saison.»
Un virage qui divise joueurs et observateurs
La réaction partagée des athlètes témoigne d’une situation encore floue. Bien que la LCF cherche à dynamiser son produit et à attirer davantage de partisans, la mise en place de règlements aussi importants sans consultation approfondie risque de créer un climat d’incompréhension.
Pour Dequoy et plusieurs de ses collègues, le temps sera nécessaire pour analyser les répercussions concrètes et s’adapter à cette nouvelle réalité.
À deux ans de la première phase d’application, le débat est lancé. Les prochaines saisons serviront non seulement de transition, mais aussi de période critique pour évaluer si ces mesures atteindront leur objectif : renforcer l’attrait du football canadien tout en respectant l’intégrité du jeu et le bien-être des joueurs.