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Le quart-arrière vedette des Lions de la Colombie-Britannique, Nathan Rourke, n’a pas mâché ses mots à propos des réformes annoncées par la Ligue canadienne de football.
Selon des propos rapportés par TSN, l’ancien joueur canadien de l’année juge ces ajustements « inutiles » et craint que l’essence même du football canadien en soit affectée.
Les nouvelles règles, qui entreront en vigueur dès 2026 et 2027, concernent notamment les dimensions du terrain, la gestion du chronomètre et la fameuse règle du simple après les placements ratés. Ces décisions, pilotées par le commissaire Stewart Johnson, suscitent un vif débat au sein du milieu footballistique canadien.
Rourke regrette surtout que les athlètes n’aient pas été consultés, dénonçant un processus qui exclut ceux qui vivent le sport au quotidien.
Pour lui, le charme de la LCF réside justement dans ses différences avec la NFL : un joueur supplémentaire, plus de mouvement avant la remise du ballon, et des dimensions de terrain particulières.
« Les mouvements avant la remise, la grandeur, le joueur supplémentaire, ces choses rendent le sport unique et en font un sport différent. Les changements, pour moi, donnent l’impression que nous voulons ressembler à la ligue au sud de la frontière. »
Crainte d’une américanisation du football canadien
À travers ses déclarations, Rourke rejoint plusieurs partisans inquiets d’une « américanisation » du jeu. Selon lui, imiter la NFL n’est pas la solution : « Les ligues secondaires qui ont tenté de reproduire ce modèle aux États-Unis n’ont jamais survécu », a-t-il rappelé, soulignant la longévité et la singularité de la LCF.
L’ancien espoir de la NFL estime que ces changements risquent d’effacer ce qui distingue le football canadien depuis plus d’un siècle. En évoquant la riche histoire de la ligue et l’attachement des amateurs à ses particularités, il appelle à protéger cette identité.
Pour Rourke, la force de la LCF est d’avoir bâti sa réputation sur un style unique, qui a captivé des générations de spectateurs. Il prévient qu’en cherchant à trop ressembler au football américain, la ligue risque de trahir ses racines et de décevoir ceux qui, comme lui, ont grandi en admirant ses différences.
